QU’EST-CE QUE LA THÉRAPIE BRÈVE ?
Si la thérapie analytique a pour but la compréhension des "causes profondes" des problèmes, la thérapie brève s’inscrit plus dans une logique de "comment faire pour aller mieux" que de savoir "pourquoi on va mal".
La thérapie brève a donc pour objectif premier le changement, et s’inscrit dans la même optique que la thérapie éricksonienne. En fait, il faudrait davantage parler de thérapie stratégique que de thérapie brève.
Par "thérapie brève", on fait référence au nombre de séances de consultation nettement moins important que dans un cadre analytique. La durée de la psychothérapie est aussi beaucoup plus courte : il est ici hors de question de s’embarquer dans une thérapie pendant 10 ou 15 ans... Vous devez savoir qu’une thérapie doit être la plus brève possible pour le confort du patient, mais se doit d’être aussi longue que nécessaire...
Il s’agit donc d’une pratique où le thérapeute a pour objectif de développer toutes les stratégies possibles pour obtenir un changement. C’est pourquoi il est plus juste de parler de thérapie stratégique.
COMMENT ÇA SE PASSE ?
Les premières séances visent à définir et analyser comment les problèmes se posent concrètement pour la personne qui consulte.
Il s’agit ensuite de se mettre d"accord, si la personne consulte pour différentes difficultés, sur le ou les problèmes prioritaires à travailler en premier lieu. Il s’agira de se pencher sur ce qui est le plus important pour la personne qui consulte, ou sur ce qui est le plus facilement solutionnable. Il faut savoir que ce premier changement pourra induire, avec un peu plus de facilité, d’autres changements concernant les autres problèmes.
Lorsqu’on aura une description concrète du problème, il s’agira de prendre du temps pour analyser comment la personne s’y prend pour rester "coincée" dans son problème. L’accent sera mis sur ce qu’on appelle les tentatives de solution du patient : ce sont les solutions que le patient utilise et qui entretiennent son problème. Il va de soi que l’on se penchera aussi sur les solutions que le patient utilise déjà et qui lui apportent déjà un changement. Il sera encouragé à poursuivre dans ce qui est efficace, dans ce qu’il fait de bien. Pour vous illustrer ce concept de tentative de solution, voici deux exemples :
Une personne ayant développé une phobie de l’ascenseur évitera le plus souvent de le prendre. Le fait de prendre les escaliers constituera une tentative de solution qui entretient sa peur. La thérapie consistera à "désapprendre" cette solution.
Une personne vient de connaître une rupture sentimentale et se réfugie dans l’alcool. Son problème n’est pas à proprement parler la boisson mais bien cette rupture. A travers cette tentative de solution que constitue l’alcool, elle se soulage momentanément de sa souffrance et l’entretient... La thérapie consistera à lui apprendre d’une part à gérer cette rupture et, d’autre part, à apprendre à utiliser d’autres solutions que la boisson quand elle ne va pas bien.
En prenant en compte les croyances de la personne, c’est donc sur ses tentatives de solution que les stratégies thérapeutiques vont porter. L’objectif est ici de "désapprendre" ces solutions inadéquates pour en apprendre d’autres.
Afin de bien accompagner le patient, il s’agira de se fixer tout d’abord de petits objectifs à atteindre. A l’image d’une boule de neige qui dévale la montage en créant et en entraînant d’autres boules de neige, ces premiers objectifs atteints provoqueront à leur tour d’autres changements.
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